25 avril 2015 - En pays riomois

Par les grands parcs et par les bosquets, parle-nous,
Doux poète du temps passé, des bonnes gens
Qui, ici vécurent en donnant à l’air du temps
Le piquant de l’esprit, le parfum des coucous.

Et le poète aux yeux d’ombre pour nous convoque
Gabriel Mercier gentilhomme d’époque
De ce siècle-lumière pour esprits éveillés
A la beauté des choses et aux humanités.

Sa démarche légère comme aux talons ailés
Nous guide dans l’histoire de Portabéraud
Dans ces vieilles allées ponctuées d’achillées
Où rêvent solitaires les mânes de Rousseau.

Ici la jardinière a gardé ce sourire
Qu’elle offrait, toute tendre à Jean-Marie Fretat.
Le temps, grand destructeur, n’a pas su le réduire :
Il pose sur nos cœurs comme un souffle de soie.

Quelques gouttes de pluie nous font nous réfugier
Au sein d’une chapelle d’étrange dimension :
Peu de place pour la foule, ici on est convié
A prier la Nature dans son Incarnation.

Après les agapes du cloître de Marsat
La Vierge en majesté nous tend ses noires mains,
Coupe de l’Amour pur où se noie tout chagrin,
Mère de chacun de nous vers qui glissent  nos pas.

Ici chante une source à limpide apparence
Elle parle de François, premier de renaissance,
Là un château meurtri dit sa tour abolie
Et cette association qui lui a reconstruit.

Dans une grange noire au haut plafond sonore
Coulent le jus de pomme et les rires des amis.
Des couleurs du soir déjà le ciel rosit
Quand nos cœurs affamés crient d’une voix « encore ! »…

Frédérique Marty. (26/04/2015).

Merci  à Pascal Piéra, « le poète aux yeux d’ombre du temps passé », à Daniel Lamotte, à tous les amis d’HandiLettante qui ont permis cette merveilleuse sortie, sans oublier les responsables de la Mairie de MARSAT ainsi que l’actuel propriétaire du Domaine de Portabéraud. F.M.